Le Décibel
Beaucoup d'appareils électriques (amplificateur, ligne de transmission ....) absorbent à l'entrée une puissance W1 et restituent à la sortie une puissance W2. Le gain ou la perte est défini comme le logarithme du rapport de ces deux puissances. Plus précisément :
Le Bel, peu utilisé, est le logarithme à base 10 de ce rapport : (Gain en Bel) = log10(W2/W1) Le Décibel, plus usuel, vaut 10 fois le Bel: (Gain en Décibel) = 10 x log10(W2/W1) Les téléphonistes se servent du Neper, qui emploie les logarithmes naturels à base e : (Gain en Neper) = loge(W2/W1). Pour mémoire : e = 2,71828182845... loge(n) = loge(10) x log10(n) = 2,3025851 x log10(n) On s'arrange généralement pour avoir des logarithmes positifs, c'est-à-dire un rapport de puissances supérieur à 1. Si l'appareil donne du gain on utilise W2/W1, s'il donne une perte, on utilise W1/W2.
Une augmentation de 10 Décibels correspond à une multiplication du gain, ou de la perte par 10. 20 Db par 100. 30 Db par 1 000. .... 60 Db par 1 000 000. .......
Une utilisation abusive, incorrecte et à éviter est le Décibel de tension. Comme deux tensions V1 et V2 appliquées à une même résistance délivrent des puissances proportionnelles à leurs carrés, on définit leur rapport en Décibels par 20 x log10(V2/V1).
On utilise aussi des Décibels absolus, par exemple pour des niveaux sonores. Dans ce cas, W2 est la puissance mesurée et W1 une puissance conventionnelle de référence, souvent fixée par une norme.
Le blindage d'un câble a pour objet de réduire le signal induit dans ce câble par un champ électromagnétique extérieur. Les deux puissances correspondantes ne peuvent être définies que dans le cadre d'un montage expérimental donné et leur rapport se mesure alors en Décibels. Il existe probablement des normes sur ce sujet pour définir avec précision les conditions de mesure.
On souhaite évidemment que l'atténuation du blindage soit aussi forte que possible, c'est-à-dire que sa mesure en Décibels soit grande. |